Vous avez dit culture...

Publié le par Weber Michaël

Contribution d'Angèle Dufflo, adjointe au Maire de Gros Réderching

La culture intéresse t-elle encore les politiques ? 

La question est pertinente au vu des discours de nos hommes politiques.

Oui, pourquoi la culture devrait-elle être au cœur du débat politique alors que tant de problèmes sont posés à notre pays et à nos concitoyens, le chômage, le pouvoir d’achat, la mondialisation, l’avenir de la planète...

Et l’avenir de l’homme alors ?

Au-delà de son avenir, la vraie question directement  liée à la culture c’est celle de son devenir...

En effet, humanité et culture sont indissociables, dans le sens de culture opposée a nature, en ce sens la culture est ce qui donne du sens aux choses, à l’action de l’homme,...elle est l’empreinte de l’homme...

Pour ma part, j’adhère à ce postulat qui dit que la culture, c’est cette chance supplémentaire donnée à l’être humain pour échapper au rouleau compresseur de l’affairisme, de la langue de bois, de la morosité...

Aujourd’hui, l’absence de volonté politique et de propositions fortes n’est pas de nature à apaiser nos inquiétudes quant à une culture vivante et plurielle.

Force est de constater que le budget de la culture souffre d’une érosion constante et ce depuis de années.

Aujourd'hui, les relais culturels ne sont plus assurés. Il n'est qu'à voir l'état des subventions aux associations culturelles.

 Sous l’impulsion de François Mitterrand, Jack Lang et Catherine Trautmann avaient pourtant ouvert la voie...

La gauche a toujours pris en compte cette nécessité fondamentale de partager un bien qui nous aide à vivre mieux, à trouver des réponses tout en s’inscrivant dans le réel.

La gauche avait compris que  la culture a besoin de pédagogie pour vivre ailleurs qu’à l’intérieur d’une élite.

Rappelons-nous du plan « art à l’école » mais aussi de la possibilité largement encouragée de proposer des classes culturelles ou des ateliers de pratique artistique, de faire entrer des comédiens professionnels, des peintres, des musiciens dans l’enceinte de l’école...de permettre la confrontation avec des œuvres d’art en favorisant les visites de musée...

Toutes ces mesures  permettaient à tous les élèves, pour peu que l’enseignant se sente une âme de passeur culturel, des échappées belles vers l’univers culturel.

Je garde en mémoire l’enthousiasme et la joie créatrice des élèves de Gros-Réderching chaque fois que nous vivions la culture de l’intérieur.

Contes africains », découverte de la musique contemporaine, fresque murale avec les peintres de « Cadre » classe de chant choral, sorties culturelles à l’opéra , spectacles de mémoire...autant d’occasions pour ces enfants de s’approprier la culture, autant de stimulation intellectuelle, autant de moments de partage...

Qu’en reste t-il ?

Un espoir subsiste toutefois du côté des élus de terrain...

La mission culturelle mise en œuvre du côté de Meisenthal est à ce titre exemplaire.

Là, des élus  et des acteurs de terrain ont su saisir la chance de transformer des friches industrielles en édifice culturel contemporain reconnu.

Ils ont su donner naissance à de nouvelles aventures culturelles, sociales et civiques.

Au-delà de la dimension artistique qui rayonne sur toute une région, il est évident que ces nouvelles pratiques culturelles façonnent une nouvelle économie, induisent des emplois et sont une valeur ajoutée à l’attractivité d’un territoire.

Gilbert Maurer , en tant que conseiller général et maire a toujours eu à cœur d’impulser cette dynamique culturelle de terrain, de l’initier et  de la soutenir.

Il partage avec Michael  Weber cette conviction profonde que c’est au plus près des hommes et des territoires que la culture se construit, se vit et se partage.

Les 10 et 17 juin, pour que vive la culture, nous  choisirons Gilbert Maurer et Michael Weber.

 

 

Publié dans webermi

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