Une vraie communauté de vie.

Publié le par Weber Michaël

Me voilà devant mon ordinateur, ravi et fier de mon village, de mes concitoyens.

Dehors, il pleut. Je viens de sortir d’une douche bien méritée, exténué par 4 jours de préparation pour la fête de la pomme de terre. Mais mon cœur est  chaud, et mon esprit reposé car cette fête fut une nouvelle réussite.

 

En 2001, après les élections municipales, les élus, en pleine harmonie avec les associations voulaient initier une grande fête à Woelfling. Finalement, après plusieurs idées lancées au vol, tout le monde tomba d’accord sur l’organisation d’une fête de la pomme de terre.

Ce légume, symbolique entre tous et dont la récolte se faisait autour de la rentrée scolaire pouvait  devenir l’estampille de notre village tant il faisait consensus autour de l’idée que nous voulions donner de notre village et de ses habitants.

 

Rapidement, il nous a fallu songer à l’organisation de la fête. Il fut décidé d’utiliser les granges du village, décorées à l’ancienne, pour rappeler aux invités les odeurs et les ambiances d’antan. Tout cela dans une simplicité qui nous caractérise et qui rappellerait ce mode de vie pacifique et raisonné que nous avons perdu et que nous nous attachons à retrouver.

L’inter association accepta de prendre tous les risques. Pour que la réussite soit totale, quelques ingrédients de base furent ajoutés à travers une animation musicale, quelques chalands en rapport avec notre thème, des artistes exposant leur savoir-faire,  et même des écrivains du terroir... L’idée première étant de mettre à l’honneur et de réhabiliter ce légume du pauvre à travers  des plats typiques régionaux mais aussi de le décliner sous toutes ses formes.

Nous venions de créer une institution, de lancer un concept... La fête de la pomme de terre connut un immense succès dès sa première édition.Des centaines de personnes déambulaient dans les rues à ce moment-là,  aujourd’hui, elles sont plusieurs milliers, 5.000 au bas mot, venues d’ici et d’ailleurs, de la proche Alsace ou de l’autre côté de la frontière à faire honneur à nos 650 habitants, à tous nos bénévoles.

 

Voilà pour la fête, mais dans notre esprit cela allait bien plus loin. Il s’agissait de créer une forme de solidarité entre les associations, entre les habitants,  que chacun se sente un peu plus concerné par  le vivre ensemble. Il s’agissait de donner un supplément d’âme à notre village en valorisant la terre et les hommes.

Nous avons relevé le pari. Des exposants de produits du terroir, du commerce équitable, des mouvements associatifs, attirent des visiteurs plus nombreux d’année en année venus goûter les plats cuisinés par les membres des associations  et confirment cette recherche de l’authenticité et du partage.

 

 Pour nos bénévoles et nos associations,  un travail monumental, dont les préparatifs commencent dès le moi de mai. La semaine qui précède la fête est particulièrement chargée. Montage des structures dès  mercredi et jeudi puis décoration des granges,vendredi et samedi. Le dimanche étant la grosse journée qui exige de nous tous d’être sur le pont dès potron-minet et jusque tard dans la nuit. Lundi, démontage mais aussi l’occasion de se retrouver pour un premier bilan.

Ainsi aujourd’hui, tous les bénévoles présents pour le démontage se retrouvaient dans la salle communale, à midi pour déjeuner ensemble avec quelques restes de la veille. Werner, mon premier adjoint, président de l’inter association, pris la parole pour tirer ce premier bilan et remercier les bénévoles. Il me donna la parole pour annoncer les premiers chiffres.

 Quelle satisfaction de savoir que ce travail a porté ses fruits en terme de bénéfice, mais surtout quelle joie  de voir les visages fatigués s’éclaircir, s’illuminer, rêver un peu et les applaudissements apparaitre naturellement, sans que personne ne se dise simplement à quelle association il appartient, sans demander à comparer les recettes financières de l’une ou de l’autre.

 

 Non, nous ne sommes pas dans une compétition entre associations, ici, chacun, est un maillon de la fête, chacun  est simplement heureux d’ avoir contribué à sa réussite, d’y avoir participé. Je me suis rassis, ému par cette cohésion, par cette capacité à dépasser les clivages.

 

 Je n’ai pas pu profiter pleinement de cette fête, étant moi-même de corvée, mais de voir ces visages souriants  repartant ravis en  nous adressant des paroles de félicitations sont autant de messages qui nous encouragent à continuer et suffisent  à me satisfaire.

 Chaque année, on se dit tous, le samedi, que décidément c’est trop de travail. Chaque dimanche de fête, la crainte de ne pas voir le public au rendez vous nous saisit et... à chaque lundi d’après fête, on reprend date pour l’année suivante, emporté par cette euphorie qui caractérise une réussite collective. D’année en année nous améliorons la fête en restant fidèle à notre principe de convivialité, de simplicité et de dévouement.

 

L’engagement associatif, basé sur le bénévolat, et le dévouement à une cause et aux autres est évidemment totalement conforme à mes convictions. Ce sentiment de cohésion autour de cette communauté villageoise me plait, et là, je reste très fier de mes concitoyens, de mes chers Wilwinger.

 

J’espère que la fête de la pomme de terre verra encore beaucoup de sourires, et que cet esprit que nous essayons d’insuffler sur notre commune règnera encore longtemps.

 

Merci aux bénévoles qui y contribuent.

Merci à tous mes collègues du Conseil Municipal et aux associations qui l’organisent.

Merci à vous tous qui êtes venus passer de bons moments de convivialités et de simplicité, de bonheur en partage.

 

Et surtout, rendez vous le… 14 septembre 2008.

 

 

 

 

 

Publié dans webermi

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B
Eh non ! Pas le 14, c'est la fête de l'Huma... Tant pis, j'irai manger des frites au stand du PC belge !
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