La valeur « travail »

Publié le par Weber Michaël

Les socialistes que nous sommes, avons une haute idée de la valeur travail, et nous considérons aussi que notre société doit réhabiliter cette notion. Néanmoins, nos recettes sont singulièrement différentes de celles de Céleste Lett, candidat UMP.

Le travail vu par l’UMP se résume à deux notions :

-         travailler plus, pour accessoirement gagner plus ;

-         réduire les charges des entreprises.

 

Concernant le slogan de campagne  travailler plus, je ne vois pas en quoi cela pourrait être une solution au problème du chômage.

 

Par contre, l’examen plus approfondi de cette proposition n’est pas sans soulever un certain nombre de questions.

Quels sont les sous entendus de cette proposition ?

D’abord, permettre à ceux qui le souhaitent de faire des heures supplémentaires. Cela aura, certes, l’avantage d’améliorer la rémunération, mais sera pénalisant pour la retraite car ce complément de revenus ne compte pas pour la retraite. Ce qui fait que celui qui aura un bon salaire, notamment grâce à ses heures supplémentaires, risque d’avoir une retraite de misère équivalent à environ 50% du salaire des 25 dernières années. De plus,  l’entreprise, n’aura plus l’obligation d’augmenter le salaire de base, elle se contentera de financer les heures supplémentaires, et le salarié n’y verra que du feu.

Ainsi le premier effet, sera de maintenir des salaires plancher, et de préparer un appauvrissement massif des retraités d’ici quelques années.

Autre problème qui révèle encore une fois le caractère inique de cette proposition.

 

Comment seront traités les salariés des entreprises qui jamais ne feront appel à des heures supplémentaires.

L’UMP de Céleste Lett, va donc créer deux catégories de Français, ceux qui auront la chance de travailler dans une entreprise qui propose des heures supplémentaires, et ceux qui se contenteront d’un salaire plancher, aggravé de surcroît par la mise en place d’un contrat de travail unique, et peut être la suppression du SMIC.

 

Enfin, je n’arrive pas à comprendre comment on peut croire, qu’en allongeant la durée du travail à 65 ans voire 67 ans, en encourageant le recours à des heures supplémentaires, on est en mesure de réduire le chômage. Il est évident que les entreprises auront recours à ces dispositifs plutôt qu’ à l’embauche de nouveaux collaborateurs.

Au parti socialiste, nous avons une autre approche de la valeur  travail.

Nous faisons des propositions différentes et, pour certaines, éprouvées dans des pays européens notamment nordiques.

Le social démocrate que je suis, considère qu’il faut avoir un discours de vérité, pragmatique et clair sur ce dossier comme sur d’autres. D’abord l’innovation. La gangrène économique de la France ,ce sont, entre autres,  les délocalisations. Or nous savons que notre plus value réside dans notre capacité à innover. C’est donc par un soutien massif à l’innovation que nous parviendrons à garder nos entreprises et à en voir créer de nouvelles. Il est prouvé qu’il s’agit d’un secteur créateur d’emplois et de richesses.

 

Deuxième élément, l’environnement. Je pense que la recherche et l’innovation en matière d’environnement seront des enjeux majeurs du siècle prochain et que nous devons être des précurseurs en la matière. Nous ne pourrons reculer, notre société souhaitera garder le confort actuel, ce qui signifie qu’il faudra trouver des solutions à toutes nos activités polluantes actuelles. La recherche en matière d’automobiles propres, ou sur les énergies renouvelables, sur des produits recyclés, etc…., font que nous pourrons développer une économie moderne, innovante et respectueuse de l’environnement et  que nos partenaires viendront nous acheter.

 

Enfin au niveau européen, il faut revenir à une forme de protectionnisme. Il n’est pas scandaleux de parler de protectionnisme, s’il est associé à un soutien au développement dans nos pays partenaires. Les socialistes acceptent l’économie de marché, mais considèrent qu’il nous faut l’amender pour qu’elle devienne supportable, et elle ne peut le devenir que si elle profite de la même façon à toutes les populations.

 

Enfin sur les baisses de charges. On en parle depuis 20 ans, et tout le monde sait que c’est inefficace, que les entreprises ne créent pas d’emplois pour autant. Je préfère procéder à des aides sous conditions, à l’image de ce que fait le FIBM (Fond d’Industrialisation du Bassin Minier) en exigeant comme contrepartie à son aide, des embauches d’emplois pérennisés.

 

Oui, le parti socialiste est innovant en matière économique. Nos solutions, ne sont pas spectaculaires, mais sincères et réalistes. Elles vont bien au-delà du discours démagogique et simpliste des consorts Sarkozy, Fillon et Lett.

 

Ce sont ces propositions que nous défendons en souhaitant que vous soyez pleinement éclairés sur  l’enjeu de  ces élections et  sur la nécessité de voter Gilbert Maurer et Michaël Weber aux élections législatives des 10 et 17 juin.

Publié dans webermi

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