Une gauche rénovée
Il me semble urgent de tirer les leçons de cette défaite. Pas seulement dans les discours, mais aussi par une analyse idéologique et sociologique qui explique pourquoi la gauche dans son ensemble a été aussi faible en France en 2007.
Nous n’allons pas nous dire que la campagne fut excellente, ce serait une fois de plus faire l’autruche en se cachant la tête dans le sable. Ségolène fut une bonne candidate, mais le Pacte Présidentiel semblait approximatif, sans idées phares qui fassent rêver nos concitoyens. Erreur dans l’organisation, dans la communication, discours parfois inaudible, occasion manquée. Je suis contraint de rejoindre DSK quand il dit que la défaite est grave.
Elle est grave, d’abord parce que nous avons de longues années d’opposition devant nous. Un état Sarkozy, fort et qui maîtrise les médias, une droite très dure qui va accentuer les inégalités, la fonction publique menacée, autant d’éléments qui toucheront les plus modestes d’entre nous.
Grave ensuite, parce que cette élection devait être celle d’un retour au pouvoir de
Il faut tirer les leçons des erreurs et pointer ceux qui en sont responsables. La démocratie française est la seule qui n’est pas capable d’accélérer la vie politique. Nos dirigeants restent aux responsabilités des années, peu importe leurs erreurs et leurs défaites. Ce n’est plus acceptable, et chacun doit tirer personnellement les conséquences de ses choix. Le prochain congrès du PS promet d’être houleux, et j’espère qu’il en sortira un parti rénové, avec de nouveaux dirigeants, et un discours crédible, réaliste et efficace.
Evidemment après les législatives où je me battrai aux côtés de
Ségolène Royal, a fait sa campagne, elle a perdu alors que nous avions tous les éléments pour gagner. Il faudra en analyser les raisons, en tirer les conclusions, mais je ne suis pas certain qu’elle soit nécessairement la mieux placée pour gagner en 2012. L’avenir et les militants du parti en décideront en temps et en heure.
Pour ce qui me concerne, j’étais social démocrate en 2006, je le suis aujourd’hui et je le resterai quoi qu’il arrive, car il me semble que notre victoire passe par là.